Un carcinome épidermoide est un cancer cutanné se developpant à partir des kératinocytes de l’épiderme ou des muqueuses malpighiennes orificielles buccales ou anogénitales.. Il résulte le plus souvent de la transformation d’une lésion cutanée précancéreuse.
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Les signes qui doivent faire suspecter la transformation cancéreuse d’une lésion sont l’apparition d’une infiltration, d’une ulcération, et d’un caractère bourgeonnant.
Le carcinome épidermoïde peut prendre l’aspect d’une lésion croûteuse, jaunâtre, indurée avec une ulcération centrale, ou d’une lésion végétante ou bourgeonnante, ou l‘association des deux.
Toute suspicion clinique doit amener à faire pratiquer une biopsie pour analyse histologique.
Le carcinome épidermoïde présente un potentiel d’invasion locorégional important, mais a surtout un potentiel métastatique qui le différencie du carcinome basocellulaire. Une prise en charge précoce et efficace permet de contrôler l’évolution de cette lésion.
Votre médecin pourra vous prescrire selon le cas une échographie des aires ganglionnaires de drainage, une imagerie du thorax et une imagerie abdominale.
La chirurgie est le traitement de référence. Le traitement consiste à retirer la tumeur avec une marge de sécurité en tissu sain tout autour. Les dimensions de cette marge de sécurité est classiquement comprise entre 4 mm et 1 cm en fonction de la situation clinique.
Il est impératif que la lésion enlevée soit analysée pour s’assurer du caractère sain des marges de résection en périphérie et en profondeur.
La chirurgie peut être réalisée d’emblée ou après une biopsie diagnostique en cas de doute ou dans les localisations difficiles telles que le visage.
En cas d’atteinte ganglionnaire, un curage ganglionnaire est réalisé.
Dans certain cas, il faudra discuter une radiothérapie et/ou une chimiothérapie et/ou immunothérapie.
La surveillance devra être renforcée pendant au moins 5 ans et idéalement à vie pour dépister une atteinte ganglionnaire, une récidive locale, de nouvelles lésions précancéreuses, de nouveaux carcinomes ou mélanomes.
Le patient devra être éduqué à l’auto-examen, à l’autodétection d’une récidive et à la photoprotection.